Michel Chapuis joue L'orgue Callinet
de Saint-Pierre de Liverdun

Photographie du buffet

Soprano Marie-Jeanne Simon
Ensemble vocal Saint-Pierre de Liverdun,
Saint-Fiacre et Cordeliers de Nancy



1 -  Improvisation : Petit Prélude 1'17
2 -  J.-C.-H. Rinck (1770-1846)
Choral-Partita (six variations) sur « Freu dich sehr, O meine Seele »
10'10
3 -  J.R. Von Herbeck (1831-1877)
Cantus Pastoralis « Pueri concinite », pour soprano solo, coeurs et orgue
4'48
4 -  J. Berthier (mort en 1994)
Psaume « Laudate Dominum » pour soprano solo, coeurs et orgue
2'28
5 -  Samuel Scheidt (1587-1657)
Six versets sur « Christum wir sollen loben schon (A solis ortus cardine)
10'16
6 -  A.-P.-F. Boëly (1785-1858)
Offertoire pour le jour de Pâques
5'34
7 -  F.Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Hymne « Hör mein Bitten, Herr » pour soprano solo, coeurs et orgue
10'13
8 -  Improvisation : Canzona 3'16
9 -  Improvisation : Final 5'04

Orgue Claude Ignace Callinet (1847) restauré en 1998 par Laurent Plet, Macey (Aube)
Soprano solo : Marie-Jeanne Simon
Ensemble vocal regroupant les coeurs Saint-Pierre de Liverdun (direction Francine Roussel), Saint Fiacre de Nancy (direction Marie-Jeanne Simon) et les Cordeliers de Nancy (direction Joëlle Gros).
Enregistrement réalisé en l'église Saint-Pierre de Liverdun les 20 et 21 mars 1999.
Prise de son et régie générale : Michel Dehaye
Montage : Hervé Braun
Suivi de réalisation : CRDP de Loraine
Direction artistique : Macha Freis
Photographies : Gérard Gerber, Jean-Marie Parent, Amis de l'Orgue de Liverdun
Edité par l'Association des Amis de l'Orgue de Liverdun, 1, Place d'Armes, 54460 Liverdun


Michel Chapuis, Joëlle Gros, Francine Roussel et Marie-Jeanne Simon
Michel Chapuis aux claviers de l'orgue, entouré des trois chefs de coeurs,
Joëlle Gros, Francine Roussel et Marie-Jeanne Simon



Conseil Régional de Lorraine Conseil Général de Meurthe et Moselle Ville de Liverdun Associacion des Amis de l'orgue de Liverdun CRDP de Lorraine


DDD - Durée d'enregistrement : 53'35 - (English summary inside)
OVAAL01 - Publication CRDP Lorraine




Vous pouvez commander ce disque en écrivant directement à l'adresse postale suivante :
Association des Amis de l'Orgue de Liverdun
1, Place d'Armes.
F 54460 - L
IVERDUN
FRANCE






Texte de présentation du disque (livret)


          La parution de ce disque compact célèbre le deuxième souffle donné par Laurent Plet à l'orgue construit en 1847 par Claude-Ignace Callinet pour l'église Saint-Pierre de Liverdun.

          En prolongement de l'inauguration, en mai 1999, de l'orgue restauré, Michel Chapuis nous propose une sélection de pièces et d'improvisations propres à mettre en valeur toute la palette sonore de l'instrument. Sous ses doigts, l'orgue se prête avec autant d'aisance à la rigueur classique de Scheidt qu'aux accents romantiques de Rinck, Boëly et Mendelssohn, ou encore aux résonances modernes de l'improvisation finale. Il se fait tour à tour chantre donnant à l'église cistercienne une résonance de cathédrale, ou accompagnateur discret s'unissant aux voix de Marie-Jeanne Simon et des coeurs.

          Les Amis de l'Orgue de Liverdun expriment leur gratitude à tous ceux qui ont permis la réalisation de ce disque : Michel Chapuis ; Marie-Jeanne Simon ; les Choeurs Saint-Pierre de Liverdun, Saint Fiacre de Nancy et les Cordeliers de Nancy ; Joëlle Gros ; Jacques Roussel ; l'abbé Claude Deschien, curé de Liverdun ; Michel Dehaye ; Hervé Braun ; Thomas Kabélis, Joël Cronne, Macha Freis et Chantal Génin du CRDP de Lorraine ; la Municipalité de Liverdun ; le Conseil Général de Meurthe- et-Moselle ; le Conseil Régional de Lorraine.




NOTICE SUR LES COMPOSITEURS

          En dehors des improvisations de Michel Chapuis, et mise à part l'oeuvre de Scheidt et la courte pièce chorale de Berthier, on remarquera que les compositeurs ici présentés ont un pied solidement ancré dans le XIXème siècle, et plutôt sa première moitié. Ceci n'est pas un hasard, mais la volonté de faire entendre des musiques à peu près contemporaines de l'orgue de « Callinet » de Liverdun, ou qui permettent d'en illustrer l'esthétique, résolument celle des débuts du romantisme encore fondée cependant sur un plan classique, pour l'essentiel.

          C'est justement pourquoi la musique de Scheidt lui convient, en dépit du recul dans le temps. Samuel Scheidt (1587-1654, né et mort à Halle, Allemagne), fut un organiste réputé, exécutant, professeur, et comme J.S. Bach un siècle plus tard, très connaisseur en matière de facture d'orgues. Il fut dans sa première jeunesse l'élève du très célèbre organiste d'Amsterdam, J.P. Sweelinck, et occupa de 1619 à sa mort, avec une interruption due à la guerre de trente ans, le poste de Kapellmeister et organiste de la Cour du magrave Christian Wilhem de Brandebourg. Le compositeur est resté connu par ses pièces d'orgue et ses compositions chorales sacrées. Ce que l'on entendra ici peut en quelque sorte démontrer que ce musicien sait, à l'évidence, développer un jeu brillant, savant et très ludique, fondé sur l'économie thématique. À cet égard, parmi les prédécesseurs de Bach, il apparaît également comme l'un de ses précurseurs.

          Johann-Christian-Heinrich Rinck (Elgersburg 1770 - Darmstadt 1846). Ce contemporain exact de Beethoven, mérite bien, parmi les organistes, d'être tiré de l'obscurité qui s'est faite sur les élèves et successeurs de Bach. Organiste à Giessen puis à Darmstadt où il fut reconnu et honoré, il fut aussi cantor, violoniste et pédagogue, ainsi qu'organiste de la Cour. Dans son abondante production de messes, motets et pièces d'orgue, il se montre très attentif à satisfaire aux besoins du culte. Comme chez beaucoup de ses contemporains, on trouve dans son oeuvre la trace des modes et nouveautés du moment (l'influence, par exemple, de l'écriture pianistique), mais on ressentira dans cette série de variations sur le choral « Freu dich sehr, O meine Seele », à quel point, tout en pratiquant une technique d'écriture rigoureuse, il nous délivre une musique attachante.

          Le cas Boëly - cette fois en France et dans une époque réputée « nulle » pour la musique d'orgues - est encore plus symptomatique. Alexandre-Pierre-François Boëly, né à Versaille en 1785, mort à Paris en 1858, était fils d'un musicien (chantre et harpiste). Entre autres postes, il occupa, de 1840 à 1851, celui de titulaire de l'orgue de Saint-Germain-des-Prés à Paris, d'où il fut contraint de démissionner sous prétexte que sa manière, placé sous le double patronage de J.S. Bach et du chant grégorien, faisait montre d'un contrepoint trop « sévère » pour le goût du temps. Sa musique, essentiellement consacrée à l'orgue et au piano (avec quelques incursions dans le domaine de la musique de chambre) est passée inaperçue de son vivant ; on sait aujourd'hui avec quelle évidence (et quelle qualités !) elle est le maillon indispensable de la chaîne des organistes, entre les derniers témoins du XVIIIème siècle (Balbastre, Beauvarlet-Charpentier, Séjan, etc.) et l'avènement de César Frank. Écoutons, pour nous en convaincre, cette très belle suite de variations, sur le thème « O filii et filiae », constituant l'offertoire pour le jour de Pâques.

          La décade fabuleuse (1803-1813) qui, outre Mendelssohn lui-même, a vu naître quelques- uns des plus importants musiciens du XIXème siècle (Berlioz, Chopin, Schumann, Liszt et Wagner) reste un moment fort de l'histoire de la musique. Félix Mendelssohn-Bartholdy (né à Hambourg en 1809, mort à Leipzig en 1847) eut d'abord à pâtir, au regard de la postérité, de ce somptueux voisinage. Pour d'obscures raisons, dont certaines ne furent pas culturellement innocentes, on lui en voulait de tout ce qui n'était pas sans un instant lui savoir gré de tout ce qu'il fut, c'est-à-dire un moment intense et irremplaçable de la sensibilité européenne en cette première moitié du XIXème siècle. Sa très courte vie (38 ans) fut quasiment à l'abri des soucis financiers (peut-être lui en a-t-on voulu pour cela...). Cependant, ni les chocs affectifs, ni les déconvenues dans l'exercice de son art ne lui furent épargnés. Il fut célèbre dans toute l'Europe et jusqu'aux Amériques, mais le travail considérable qu'il s'était imposé, les revers et les déceptions eurent finalement raison de sa santé. Aujourd'hui son nom semble avoir repris au sein de l'illustre compagnie de sa naissance, même si l'on est en droit de trier un peu dans son abondante production. Sa musique d'orgue (elle eut très bien convenue à l'orgue de Liverdun) est d'une grande qualité. Quand à sa musique chorale d'inspiration religieuse, la très grande hauteur d'inspiration que l'on ressent à l'écoute du motet « Hör mein Bitten, Herr » (écrit en 1844), ne laissera pas de doute sur la valeur de l'ensemble.

          C'est dans cette foulée historique que nous situerons le chef d'orchestre, chef de choeur et compositeur autrichien Johann-Franz Ritter von Herberk (Vienne 1831-1877). Presque une génération après Mendelssohn, cette fois un quasi contemporain de Brahms qui perpétue la tradition de la musique chorale et religieuse en son temps, même si c'est avec un bonheur moindre que Brahms et Mendelssohn. Herberk, diplômé de philosophie et de droit de l'Université de Vienne, fut (en sa carrière relativement courte) premier Maître de chapelle de la Cour, Directeur de la Société des Amis de la Musique, premier chef d'orchestre puis directeur de l'Opéra de Vienne. Ses nombreuses compositions chorales méritent l'attention par leur valeur (la conduite harmonique y est devenue prépondérante, tel est bien le génie de ce siècle), même si elle manque un peu parfois de la force qui fait l'originalité des plus grands.

          Jacques Berthier, décédé en 1994, est un prêtre à qui l'on doit des oeuvres liturgiques et des pièces de chant sacré d'une grande fraîcheur d'inspiration.

Michel Dehaye




Tuyauterie intérieure de l'orgue




Michel Chapuis  

MICHEL CHAPUIS

À propos de cet organiste français, universellement connu, on trouvera des notices et commentaires dans tous les dictionnaires de musiques ou anthologies consacrées aux interprètes de notre temps. Résumons à large traits :



1930 (janvier)   Naissance à Dôle (Jura)
Avant 1946 Initiation à l'orgue avec Jeanne Marguillard (organiste de la cathédrale de Besançon)
1946-50 École César Frank à Paris ; élève de René Malherbe et d'Édouard Souberbielle
1950-51 Conservatoire de Paris, classe de Marcel Dupré, Premier prix d'interprétation et d'improvisation
1951 Titulaire de l'orgue de Saint-Germain-l'Auxerrois, et stage de facture d'orgues chez Müller
1954-70 Titulaire de l'orgue Clicquot de Saint-Nicolas-des-Champs
1954-1963 Titulaire de l'orgue de choeur de Notre-Dame de Paris (fonction où, selon ses propres dires, il apprend beaucoup)
1956-79 Professeur au conservatoire de Strasbourg
1964-aujourd'hui Co-titulaire par quartiers de l'orgue Saint-Sévérin à Paris (reconstruit par Alfred Kern)
1979-89 Professeur au Conservatoire de Besançon
1989-94 Professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris
1995 Titulaire de l'orgue de la Chapelle royale du château de Versailles, reconstruit par Boisseau et Cattiaux

          De la connaissance que l'on peut avoir de la personnalité musicale de Michel Chapuis, par la fréquentation de ses concerts, l'écoute de ses enregistrements, ou, pour ceux qui en ont eu la possibilité, l'assiduité à ses enregistrements ou à ses cours d'interprétation, ou bien encore les rencontres informelles et les conversations amicales que l'on peut avoir avec lui, on peut déduire les caractéristiques suivantes :
          - il a été l'un des premiers à restaurer des styles d'interprétation adaptés aux musiques anciennes (françaises en particulier) et à faire reconstruire des instruments historiques conformément à la préservation du patrimoine et en accord avec l'authenticité des oeuvres ;
          - il a été, sa carrière durant, un enseignant hors pair et sans nul doute « hors routine ». Il l'est encore aujourd'hui même en dehors de toute fonction officielle ;
          - en plus du découvreur de musique et de l'expert en facture d'orgues que nous connaissons, c'est un improvisateur né. Ce que l'on est en droit d'appeler son « génie » particulier nous a valu d'intenses moment de bonheur musical au cours desquels il pratique aussi bien le grand choral varié à l'allemande que la suite française ou encore, d'une manière étonnamment lumineuse, l'exploration de l'orgue symphonique et romantique français.

Michel Dehaye



Marie-Jeanne Simon  

Marie-Jeanne Simon

Lauréate du Conservatoire National de Région de Nancy, où elle a travaillé le chant avec Maître Henry Huvenne et l'art lyrique avec Madame Jacqueline Brumaire, Marie-Jeanne Simon a pratiqué le chant choral dans différents choeurs de la région, et le violon dans un orchestre symphonique amateur. Elle donne des concerts en soliste et a pris récemment la direction de la chorale Saint-Fiacre de Nancy. Elle consacre sa vie professionnelle à l'éveil de la sensibilité musicale des jeunes enfants. Conseillère Pédagogique en Éducation Musicale, elle s'efforce de promouvoir la musique et le chant dans les écoles du premier degré.



Les chorales Saint-Pierre de Liverdun,
Saint-Fiacre de Nancy et le Choeur des Cordeliers

          La chorale Saint-Pierre de Liverdun, la chorale Saint-Fiacre de Nancy et le Choeur des Cordeliers se trouvent pour la troisième fois réunis à l'occasion de l'enregistrement de ce compact disque, auquel Michel Chapuis leur donne la joie de contribuer.

          En 1997, ces trois formations on apporté leur concours pour la « Messe Solennelle de Sainte Cécile » de Charles Gounod, avec le Conservatoire National de Région de Nancy. Au mois d'octobre 1998, elles se sont retrouvées pour un concert donné à la basilique Notre-Dame de Lourdes de Nancy avec l'orchestre Philharmonique Européen dirigé par Hugues Reiner.

          Ce qui les amène à chanter ensemble, c'est l'amitié qui les lie et leur amour commun pour le chant sacré. Les chorales Saint-Fiacre et Saint-Pierre sont avant tout des chorales liturgiques, donnant, par leur présence et par leur voix, un ton plus festif aux célébrations dominicales. Mais elles contribuent également au rayonnement musical de leur paroisses respectives en donnant des concerts et en inscrivant à leur répertoire aussi bien des oeuvres sacrées que des oeuvres profanes. Le Choeur des Cordeliers donne de nombreux concerts à Nancy et dans la Région Lorraine, avec un répertoire essentiellement constitué d'oeuvres de musique sacrée ou profane des grands compositeurs.

Chorale


L'ORGUE CALLINET DE LIVERDUN

          Claude-Ignace Callinet pose à Liverdun, en 1847, un orgue commandé par la commune. Cet instrument remplace un orgue acheté, en 1793, aux Dames du Saint-Sacrement de Toul et qui lui-même aurait remplacé un instrument dont l'existence est attestée dès 1610. L'orgue construit par Callinet, d'un coût de 5000 francs, devait, à l'origine, comprendre 23 jeux répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 18 notes. L'achèvement du projet n'a cependant pas été total. En effet, la pose du clavier et de la tuyauterie du positif intérieur, de même que celle de deux jeux d'anches n'ont pas été effectués, sans doute pour des raisons financières. Cet instrument à console latérale et mécanique du type suspendu avec abrégés horizontaux, est installé dans un buffet de style néogothique inhabituel à Callinet, vraisemblablement dû au dessin de l'architecte d'arrondissement. Depuis sa construction, les rares interventions effectuées sur l'orgue de Liverdun n'en ont pas modifié la structure ni l'harmonie originelles, à l'exception de la transformation de la gambe 8' en Voix céleste en 1947. L'instrument nous est, de ce fait, parvenu dans son état presque d'origine. L'intérêt organologique de cet orgue a conduit à son classement comme monument historique en 1984. Sur l'initiative de l'Association des Amis de l'orgue de Liverdun, le projet de restauration a été instruit avec beaucoup de rigueur par M. Christian Lutz, Technicien-Conseil auprès des Monuments Historiques. L'acceptation de ce projet, présenté par M. Michel Chapuis devant la Commission Supérieure des Monuments Historiques, a permis la restauration de l'instrument entre l'automne 1997 et Noël 1998.

          Après l'appel d'offres effectué en 1997, les travaux ont été confiés au facteur d'orgues Laurent Plet de Macey (Aube). Outre la restauration exigée par son état, l'instrument a pu être doté de tous les jeux non posés en 1847, permettant ainsi l'achèvement du projet initial de Callinet. Les organes et tuyaux neufs ont été fabriqués à l'identique de ceux existants ou par copie de jeux d'orgues conservées de Callinet. La pédale a été étendue de 18 à 27 notes. À l'issue de cette restauration particulièrement bien réussie et qui vient enrichir le patrimoine organologique de la Lorraine, la composition de l'orgue de Liverdun est la suivante :

Grand-Orgue
Montre 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Fourniture 4 rangs
Bourdon 16'
Bourdon 8'
Gambe 8' (C-H*)
Flûte 4'
Nazard 2'2/3
Cornet 5 rangs
Trompette 8' basse-dessus
Clairon 4' *
Tremblant doux

* jeux neufs
  Positif
Flûte 4' - 8' *
Octave 4' *
Bourdon 8' *
Salicional 8' *
Basson 8' basse *
Hautbois 8' dessus *
Pédale
Bourdon 16'
Flûte 8'
Flûte 4'
Violoncelle 8'
Ophicléide 16'
Trombone 8'

Claviers de l'orgue



LES CALLINET EN LORRAINE

          Bien que leur activité y ait été bien moins importante qu'en Alsace, Franche-Comté et Bourgogne, les Callinet sont intervenus à plusieurs reprises en Lorraine. Ils y ont construit huit instruments neufs : La Bresse (1822), Ban de Laveline (1822), Manonville (1839), Liverdun (1847), Norroy-lès-Pont-à-Mousson (1847), Fraize (1852),
   
Carte de localisation des orgues Callinet en Lorraine
 
Badonviller (1865) et Saint-Léonard (1865). Parmi ceux-ci, seul celui de Liverdun a été conservé dans son état originel. Quatre d'entre eux ont été détruits par faits de guerre en 1914 et 1944 ou ont disparu. Les autres, bien que contenant encore des éléments d'origine, ont subi des transformations importantes de leur harmonie ou ont eu leur tuyauterie remplacée à la suite de réquisitions (Norroy).
Les Callinet sont également intervenus pour des réparations, pour le transfert d'instruments de leur construction (Dompierre) ou pour la présentation de devis de construction ou de réparations. Enfin, cinq buffets d'orgues, dont certains contiennent encore une partie notable d'éléments d'origine, sont parvenus en Lorraine à la suite de transferts effectués entre 1897 et 1988, par d'autres facteurs d'orgues et provenant d'autres régions.


 
English summary


Saint Peter's Church and the organ of Liverdun
In 1847, the Cistercian church of Liverdun (a picturesque little town overlooking a bend of the river Moselle) was provided with an organ built by Claude-Ignace Callinet, who belonged to a renowned dynasty of organ builders. This instrument has been handed down to us practically in its original state and is the last remaining example of the Callinet's production in Lorraine. In 1998, it was restored by Laurent Plet, who added a second keyboard, which - although part of the original design - had never implemented, and extended the pedals from 18 to 27 keys at the request of the organists. The organ now features 22 stops.

Michel Chapuis
The world-famous French organist, Michel Chapuis, gave full support to the restoration project from the start, and kindly accepted to play the organ for the Inauguration Concert and for the recording of this CD. The pieces and improvisations he present here display the wide palette of sounds now offered by the organ. Under his fingers, the instrument strikes one as equally suited to Samuel Scheidt's classical variations, to the romantic pieces by Johan Rinck, Alexandre Boëly, Felix Mendelssohn, and Johann von Herbeck, and to the definitely modern tones of the final improvisation.

Marie-Jeanne Simon and the three choirs
Marie-Jeanne Simon is a soprano who studied lyrical art at the Conservatoire National de Région in Nancy and who has devoted her professional life to the promotion of music and singing in French primary schools. In the pieces of sacred music she interprets here, she blends her pure voice with those of three choirs which have already sung together on various occasions: St-Peter's Choir (conducted by Francine Roussel), St-Fiacre's (conducted by Marie-Jeanne Simon), and The Cordeliers (conducted by Joëlle Gros).