Console. |
La fenêtre de console de Callinet a été supprimée pour permettre la reconstitution de la frise sur la traverse du soubassement.
Le panneau de console est d'origine ainsi que le cache en quart de rond posé sur le Récit et cachant la mécanique (trouvé dans les combles de l'église).
Les trois claviers sont d'origine, en chêne, et ont tous conservé leurs placages (cf. C.R. 2). Les bras de claviers avaient été remplacés par Philippe Hartmann. Ils sont actuellement en tilleul. Les barres d'acier placés pour limiter les risques de rebonds de la mécanique ont été conservées, mais leurs garnitures de feutre remplacées par du cuir.
Une encoche d'origine sur les montants près des claviers nous a permis de placer un dispositif en fer forgé de blocage du bloc Grand- Orgue / Récit en position accouplée ou désaccouplée.
L'accrochage des claviers à la mécanique se fait par des pattes de cuir épais enfoncées par tourillons à travers les touches.
La réduction du jeu latéral des touches entre les guides d'origine (en acier) a été obtenue par l'introduction de tourillons en cuir à travers les touches.
Le jeu en queue de touche a été réduit par l'augmentation du diamètre de certains axes (en acier).Les pommeaux de tirage des jeux ont retrouvé leurs couleurs d'origine (cf. C.R. 3).
Le pédalier est neuf, fabriqué selon les normes exactes décrites par Dom Bedos. Il possède donc des touches extrêmement fines (11 mm.). Sa division a été retrouvée par les inscriptions sur la face intérieure de la traverse basse du buffet, sous la planche d'abrégé.
Pour le relier aux vergettes de l'abrégé, nous avons choisi le même système d'attaches en cuir que celui existant aux claviers, en l'absence de témoins de François Callinet. Il n'est donc pas possible d'envisager un pédalier interchangeable (cf. C.R 3).
Les étiquettes ont été faites au modèle de celles des restes d'une fenêtre de console de François Callinet (Orgue de Chalons / Saone) et conservée chez Monsieur Deloye facteur d'orgues (cf. C.R 7).
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(F) Courses au point d'accouplement
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LES CLAVIERS, comme l'ensemble mécanique, sont très classiques, même ce qui se fait de plus classique dans la facture du temps. Nous y trouvons un acquis expérimental assurant que les meilleurs Maîtres avaient communiqué leur savoir au jeune facteur. Ils lui en avaient dit plus qu'à Bédos et c'est parfois étonnant de constater des dérogations au dogmes du Révérend ; comme pour Isnard on est tenté de dire : heureusement.
Les mesures de la page suivante [qui suivent] montrent le souci constant d'utiliser des leviers et des courses assurant un toucher agréable et efficace.
Bien entendu nous devons patienter jusqu'à la remise en état pour en apprécier les qualités. L'usure est minime et le replacage n'est pas nécesssaire.L'accouplement, réalisé en tirant le G.Orgue sur le Positif fixe, est disposé de telle manière que le surcroit de poussé au G.Orgue soit utilisé comme temps perdu entre les deux décollements. C'est un modèle parfait.
Au point d'accouplement F la course au G.O. est de | 8,0 m/m. | |
course devant : 9,0 m/m. alors qu'au Positif | 6.9 m/m. | |
le jeu est de | 1.1 m/m. |
C'est un réglage qui évite l'accrochage des talons, tout en laissant un décalage normal entre les deux décollements. |
Pierre Chéron, rapport de 1990.
La division ci-dessous diffère légèrement de ce que nous rencontrons habituellement : 4 octaves égalent 2 pieds soit : 650 m/m et 6 pouces pour l'octave : 162.5 m/m.
Ici nous avons 160 m/m pour l'octave et aussi des naturelles quasi égales, ce sont des normes très agréables dont personne ne se plaint.
Les bras des claviers ont été remplacés récemment, travail très habile qui ne se voit pas.
Pierre Chéron, rapport de 1990.